Cette semaine, je vais vous parler escalier intérieur. Avant de le choisir, il y a quelques questions à se poser. Si parfois on regarde d’abord l’aspect esthétique, il ne faut pas sauter les étapes et en oublier les contraintes techniques. Je vous ai donc préparé deux vidéos pour traiter cette problématique. La première vous invite à vous poser les bonnes questions techniques concernant ce futur escalier, et la seconde est bien plus amusante car il s’agit de réfléchir à l’esthétique de votre projet. Et là, vous verrez il y a aussi quelques contraintes notamment en rénovation d’escalier intérieur… Mais pour un résultat qui sera, sans nul doute, à la hauteur de vos attentes ! Allez, c’est parti, en vidéo, ou en texte, si vous préférez.
Les bonnes questions à se poser lorsqu’on installe un escalier intérieur
Première question : s’agit-il d’un escalier principal ou d’un escalier secondaire?
On appelle escalier principal un escalier qui sert par exemple à relier deux étages dans une maison. Au rez-de-chaussée, on trouvera toutes les pièces à vivre, et les pièces dédiées au sommeil seront regroupées au premier étage. Vous allez donc utiliser cet escalier plusieurs fois par jour : il doit donc être confortable. Le confort d’un escalier est lié à la fois à sa largeur, mais également à sa hauteur et à la profondeur de ses marches. Ce sont des critères indispensables à prendre en compte afin que votre escalier soit confortable à la descente, comme à la montée. Il devra être suffisamment large pour monter ou descendre des choses encombrantes (pensez à votre déménagement par exemple…)
L’escalier secondaire est souvent un escalier droit et plus raide, qui mène à une mezzanine, à un grenier ou à des combles par exemple. Il est moins utilisé car on ne le monte pas au quotidien, du moins pas plusieurs fois par jour. Par conséquent, il peut-être « travaillé » d’une autre manière que l’escalier principal.
Seconde question : où va se trouver la trémie ? Quelle forme aura-t-elle?
La trémie d’un escalier est le vide créé dans le plancher entre deux étages afin de permettre d’installer l’escalier : le trou dans le plancher en quelque sorte. Pour déterminer la trémie si elle n’existe pas d’origine, il faudra regarder la composition du plancher de manière à essayer de limiter la modification structurelle du plancher pour faire passer cet escalier. Car souvent ce plancher est une structure porteuse pour tout l’étage.
Troisième question : comment doit-on arriver à l’étage? Et dans quel sens?
Faut-il éviter une soupente de toiture et se réserver une échappée de tête suffisante, avec une arrivée d’escalier dans un certain sens ? Doit-on arriver dans un dégagement déjà existant car il y a une distribution spécifique des pièces ? Ces questions sont essentielles pour arriver sur le palier supérieur de la manière la plus optimisée et efficace possible, et surtout dans le bon sens !
Quatrième question : l’encombrement de votre escalier
Contrairement à la question de l’arrivée sur le palier supérieur, la question de l’encombrement de votre nouvel escalier va concerner la partie basse. Si vous avez beaucoup d’espace en étage inférieur, vous n’aurez pas de questions à vous poser… mais si vous avez peu d’espace, c’est un paramètre à prendre absolument en compte, quant au choix de la forme et du sens de votre escalier!
Les différents types d’escaliers et leurs contraintes
Une fois que vous vous êtes posé les questions techniques (type d’escalier, forme de la trémie, sens de l’escalier et l’arrivée à l’étage, encombrement de l’escalier), nous pouvons passer à une étape plus agréable : le choix de l’escalier.
Comment déterminer la forme de mon escalier ?
Parmi les différentes formes d’escaliers, le plus simple est l’escalier droit. Cependant son encombrement au sol est le plus important, aussi il est utile de s’interroger au préalable sur la place dont on dispose au sol avant d’envisager tout achat ou installation d’un escalier droit.
L’escalier tournant est intermédiaire : l’encombrement au sol est moins important et permet de détourner certaines contraintes et d’arriver ainsi en partie haute ou en partie basse selon vos besoins. Mais le top du top de l’optimisation, c’est l’escalier hélicoïdal, à spirale ou dit en colimaçon qui peut se mettre n’importe où grâce à son implantation et à son volume au sol bien moins importants que les formes d’escaliers droits ou tournants.
Mais il y a d’autres types d’escaliers sur le marché qui permettent d’avoir un encombrement au sol moins important, notamment dans le cas du choix d’un escalier secondaire. Parmi eux, on peut noter :
- Les escalier dit à pas japonais
- Les escaliers escamotables
- Les escaliers type meunier
Tous ces escaliers ont des hauteurs de marche plus importantes et des profondeurs de marche plus courtes pour avoir un escalier plus raide, et donc un encombrement au sol moins important. Cela a ses avantages comme ses inconvénients, tout dépend donc bien sûr de votre projet de rénovation qui nécessite un escalier intérieur.
Escalier sur mesure ? En série ? En kit ?
En fonction de la nature de votre escalier, s’il s’agit d’un escalier simple à réaliser et que votre budget n’est pas extensible, vous pouvez opter pour un escalier en kit ou un escalier de série. Si vous êtes bricoleur, n’hésitez pas à vous lancer. Si en revanche vous devez faire face à plus de contraintes comme l’encombrement au sol ou l’arrivée à l’étage, n’hésitez pas à faire appel à un escaliéteur… eh oui, ça existe, c’est le métier des professionnels des escaliers et c’est bien leur petit nom. Ils sont spécialisés dans la mise en oeuvre de plans, et la réalisation ensuite de l’escalier. Vous pouvez également faire appel à un artisan menuisier ou dernière possibilité, aux Compagnons du devoir spécialisés en escalier qui nous font des bijoux d’escalier tel Etienne Fougère, virtuose en la matière !
Voilà, j’espère que ces deux vidéos vous ont plu et intéressés. Le choix d’un escalier en rénovation intérieure n’est pas un sujet à prendre à la légère, mais normalement avec tous ces conseils et astuces, votre décision devrait être facilitée !
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