Qu’est-ce qui attire tant les étrangers, et aussi les Français d’ailleurs, dans les appartements dit haussmanniens ? Pour les futurs propriétaires, il y a bien souvent deux voies distinctes dans une recherche d’appartement à rénover. Ceux qui choisissent les bâtiments d’après-guerre et ceux qui veulent de l’ancien. C’est d’ailleurs souvent la première question des agents immobiliers : « vous recherchez de l’ancien ou du récent (parlant de constructions à partir des années 60)? » En tous les cas, la rénovation d’un appartement dit parisien demande de respecter certains codes.
Qui a-t-il de si attirant dans l’ancien ? La liste est longue ! On peut parler du charme des cheminées et de leurs trumeaux, des moulures et des rosaces, des belles hauteurs sous plafond et du parquet en point de Hongrie, des grandes fenêtres et des portes à petits cadres… et bien d’autres choses encore.
Lorsqu’un client fait appel à mes services pour revisiter un appartement avec quelques-unes de ces caractéristiques, je me délecte. Il y a un jeu d’équilibre à trouver entre leur souhait de s’approprier les lieux et de les adapter à leur façon de vivre (qui n’est pas tout à fait la même que celle de nos aïeux) et la volonté de garder le charme de l’ancien.
Je me rappelle la première fois que j’ai rencontré une de mes clientes alors que je venais uniquement faire un relevé de mesure, sans autre prestation prévue. Elle m’a demandé un avis sur le projet de sa future cuisine. En découvrant celle-ci en 3D projeté par le cuisiniste et posée au milieu de l’espace qui serait son futur salon de 60m2, une alarme s’est alors mise en route dans ma tête.
Les détails à prendre en compte lors de la rénovation d’un appartement parisien
En échangeant avec elle, j’ai vite découvert qu’elle adorait cuisiner et voulait être au plus près de sa famille et non recluse dans une autre pièce. Détournant le sujet de la cuisine, je lui expliquais ce qui faisait le charme de son appartement : ces pièces traversantes typiques, le jeu de vu-caché en passant des circulations aux pièces sans jamais pousser aucune porte, avec toujours un regard sur le balcon courant le long de l’appartement.
Repartant des volumes existants, des jeux de regards et des fonctions, le salon est redevenu un espace de détente et de partage à part entière découlant sur une cuisine semi-ouverte n’empiétant nullement sur la majestueuse pièce de vie. Ainsi le salon entièrement repris lors de la rénovation garde toute son ampleur, ses nouvelles moulures et corniches, sa hauteur sous plafond jouant du vocabulaire architectural de l’ancien (60m²), quand la cuisine devient quant à elle spacieuse et contemporaine jouant du contraste tout en restant accessible et fonctionnelle (20m²) sans perdre de sa proximité. Les deux espaces cohabitent, perceptibles l’un pour l’autre depuis le canapé comme depuis le plan de travail, où on s’imagine accoudé à déguster un bon vin dans la cuisine et ce, sans créer de dissonance…
Vous aussi vous souhaitez rénover un nouveau lieu en gardant ce qui fait son essence ? N’hésitez pas à me contacter !