C’est tout un poème !!
C’est un sujet épineux que celui de la susceptibilité sur les chantiers. Combien de fois me suis-je retrouvée sur les chantiers à devoir négocier avec le caractère des ouvriers, des entrepreneurs, des clients et le mien !
Même en y mettant les formes, il n’est pas toujours facile d’exprimer, d’expliquer que l’initiative prise par l’ouvrier sur place a été malheureusement un peu hasardeuse et inadéquate en regard du résultat attendu . Et pourtant cette part de « No man’s land » existe bel et bien sur les chantiers.
La complainte de la porte de douche :
Dernièrement, le plombier m’appelle pour me demander dans quel sens d’ouverture poser la porte de pare-douche dans une salle de douche optimisée. Nous déterminons ensemble le sens. L’ouvrier une fois sur place pose le pare-douche dans le sens opposé de celui déterminé avec son patron. Pourquoi ? Ne me le demandez pas… J’arrive sur place le soir et découvre le problème : impossible d’entrer dans la douche sans ouvrir la porte de la salle de douche! Sans commentaire, tout à refaire.
Des petits trous, toujours des petits trous ( Gainsbourg) :
Lors d’une réunion de chantier, je demande au client présent de solliciter l’autorisation auprès du syndic de faire un percement sur un pignon pour y placer une bouche de VMC. L’entrepreneur précise bien à l’ouvrier de ne rien faire tant que nous n’avons pas l’accord de copropriété.
En fin de semaine intervient une entreprise pour scier des murs porteurs sur le chantier. Pour faire un trou propre dans le mur pignon, l’ouvrier prend l’initiative de faire faire un carottage (trou) dans le mur par la société de passage et spécialisée. Drame! Lorsque je découvre le trou, il est trop tard. Pensant être arrangeant, l’ouvrier avait décidé d’aller plus vite que la musique.
Alors comment réagir, sachant qu’une bonne entente et des relations fluides entre l’architecte d’intérieur et les ouvriers sont fondamentaux pour le bon déroulement du projet du client?
Dans un premier temps je ne peux m’empêcher de me dire, » Mais quelle andouille celui- là. » Je peste, je râle puis je pense à « la part d’interprétation«
Lors des rendez-vous de chantier, on voit les problèmes rencontrés, les points qui posent questions, les solutions envisageables avec les entrepreneurs, les ouvriers et potentiellement le client si il est présent.
Mais entretemps, les ouvriers continuent leur travail, ils avancent jour après jour et parfois ils interprètent le plan pour ne pas freiner l’avancement. De l’autre côté, il y a les documents écrits et les plans qui tentent de reprendre un maximum d’informations, mais soyons clair : il est difficile voire impossible de tout border dans les moindres détails, ce qui donne parfois lieu à des quiproquos, des mises en œuvre allant à l’encontre des souhaits. (Rappelez-vous l’article sur Le suivi de chantier et les hirondelles)
Quand on entre dans ces cas de figures, la diplomatie devient le maitre mot, il faut dès lors composer avec les susceptibilités de chacun et trouver des solutions qui tentent de n’incriminer personne et de répondre au mieux aux contraintes de temps et d’argent. C’est dans ces moments là que je reconnais la mauvaise foi ou la volonté de trouver des solutions communes qui ne sont pas propre à tous les entrepreneurs.
Etre bien entouré dans ma profession, c’est pour moi avoir des entreprises dans le dialogue et l’écoute. (Les 5 qualités de l’entrepreneur parfait!), et j’en profite pour rendre hommage à mes entrepreneurs qui font le choix de privilégier la fluidité et la qualité de travail, pour le plus grand plaisir de nos clients … et le mien!
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